le chant nous délivre

le chant nous délivre

L'âme trouve sa voie par la voix

L'âme a besoin de retrouver sa voie par la voix.

L'humain oublié que son corps résonnant est un organe du toucher pour la lumière.

L'homme sait-il encore pénétrer de façon naturelle dans le son ?

Il entend et reste à la superficie, forme des voix spécialisées toutes pareilles.

L'étendue de la voix se rétrécit dans l'éloignement d'avec la réalité de l'inaudible, coupe du vivant son.

Une brume épaisse sépare du son vivant l'homme qui ne sait plus écouter.

L'expérience de la musique met en mouvement la totalité de l'homme et il est faux de dire : « j'entends avec l'oreille ».

L'expérience du son se fait dans l'organisme tout entier.

Ecouter de la musique modifie le processus respiratoire.

La forme donnée à l'air vient frapper le cerveau puis est renvoyée dans l'organisme où se passe la perception musicale.

L'air inspiré arrive directement par le canal de la moelle épinière et la poussée de la respiration s'unit aux mouvements parcourant les cordons nerveux.

Les vibrations de l'air portent le son, elles n'engendrent pas le son.

L'oreille n'intervient pas directement en tant qu'organe sensoriel, elle sert d'intermédiaire vers l'intérieur, réfléchissant en nous le son porté par l'air, laissant en l'homme une impression, un sentiment.
Dans le dévoilement de la voix, l'élève va découvrir une respiration étendu, qui

est au- delà du peit système respiratoire, jusque dans le subtile aérien : il s'agit de l'écume de l'air.

Comme la vague est formée de 3 niveaux : - sa profondeur, sa masse et son écume, ainsi l'air porte en lui, sa partie basse, médiane et subtile. Pour faire cette rencontre avec la respiration juste, il faut retrouver une respiration non provoquée, non contôlée, mais libre et vaste.

Dans un monde où l'on respire mal, le travail vocal permet de réintroduire la respiration dans son geste juste qui a son ancrage dans la région du plexus solaire, liée aux muscles du daphragme, dont les pieds s'enracinent sur nos vertèbres et liée aux muscles du ventre. Une respiration qui ne cherche qu'à remplir les poumons déplace, le centre unitaire de la grande respiration et ainsi la fragmente.

Le chantant s'élève et cultive le jardin de son âme, d'où jaillit la fleur de vérité, la fleur de bonté,et la fleur de la paix. C'est un jardin sans enclos, lieu pour lui d'exercices de conscience et d'expérience. C'est plus justitement qu'il se nourrira des dons de la terre, de l'air, de l'eau et des impressions de ses sens, précieux outils de son humanité. Enfin, il devient livre, parce qu'il est capable de choisir.

Il faudra un long travail pour que les muscles du visage, ceux de la langue, redeviennent les bons ouvriers, serviteurs du langage atrophié se métamorphosant en un chanter parfaitement modelé. Le monde du phonème et du son peuvent s'harmoniser, s'équilibrer, s'unir. Ce long apprentissage équilibre l'âme, la fortifie, en elle glisse des hauteurs, l'ange de la beauté. Le chant juste a une action curative sur l'âme et d'elle naît le geste guérisseur vers le corps parfois bien malade. La quête du son perdu est le bâton de pèlerin de l'homme du passage, un véritable soutien dans nos morts, dirigeant l'âme vers le centre, afin que l'être puisse rayonner enfin. Elle reconnaît en elle l'activité rédemptrice du Christ s'offrant dans le son. Le chanteur se meut dans le monde du son par la mélodie, musique vivante, avec elle il s'élève, avec lui la parole. Parler et chanter sont deux natures différentes tout en ayant entre eux des liens. Il est nécessaire de connaître chacun de ces deux mondes que des liens justes relient l'homme et les courants sonores.

Cette rencontre avec le son ne doit pas devenir un bien, le chanteur apprendra à offrir son chant. Par l'expérience de la réflexion du son, le son se mire en lui. C'est en quelque sorte une invitation à l'expérience du


« QUE TA VOLONTE SOI FAITE
COMME EN HAUT DANS LES CIEUX

de la grande prière universelle et intemporelle qu'à laissée le Christ Jésus pour l'humanité, ou encore

« DIEU CREA L'HOMME A SON IMAGE »

Les trois grandes phases (conduite du son, élargissement et réflexion du son) sont présentes dès les premiers exercices, tout comme la fleur offrira à la terre la graine cachée en elle, contenant de la fleur à venir. Cette fleur, avant d'ouvrir sa corolle au jour, aura traversé les étapes nécessaire avant le grand instant de l'éclosion.

Le chanteur accompagne le travail du son en lui avec l'activité chaleureuse de son sentir. Une respiration malade retrouvera calme et profondeur, en écho, son âme retrouvera elle aussi, la force qui réconforte et le calme. Cette régénération de la respiration rétablit une nouvelle façon de penser.

Il est nécessaire de rencontrer sa langue afin de réveiller celle qui paresse, la discipliner, la tonifier, enfin rassurer celle qui s'accroche au palais, ou celle qui ne cesse de se mouvoir, aimer celle qui tient prisonnière dans sa masse colère, révolte, non-dits. Le but est de mettre la langue au service du chant. Ce travail de la langue, discipline curative, met en lumière l'histoire de chacun dans une expression nouvelle.

Heureux celui qui a reçu et celui qui recevra l'illumination du chant.

 

 



21/02/2009
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